Le cancer du sein, et si ça n’arrivait pas qu’aux autres ?!
Chaque année en Suisse, on dénombre 6500 nouveaux cas de cancer du sein chez la femme et environ 50 chez l’homme. Avec un tiers de tous les diagnostics de cancer chez la femme, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent dans la population féminine. Le risque augmente nettement après 50 ans. Un quart des patientes cependant n’ont pas atteint la cinquantaine au moment du diagnostic.
Alors pourquoi ne pas se poser la question ?!
Cette question, est arrivée brutalement dans ma vie lorsqu’on m’a diagnostiqué un cancer du sein métastatique à un stade avancé à l’âge de 26 ans ! Dans ma tête, je n’avais ni l’âge, ni les prédispositions pour une telle maladie. En plus de ça, j’étais jeune maman d’une fille de 4 mois… autant dire que j’avais d’autre choses en tête !
Et pourtant, un cancer, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Alors observons d’un peu plus près ce que représente le cancer du sein, ses spécificités et quelques infos utiles pour que tu sois la plus sereine si ça doit t’arriver.
Tu trouveras également ici des informations utiles pour apprendre à te connaître et connaître les signaux d’alarme, que faire en cas de suspicions, des bonnes adresses… ! En gros, tu retrouveras ici des infos ce que j’aurais aimé avoir lors de mon diagnostique.
Je te donnerais aussi quelques pistes naturopathiques de prévention.
Le cancer du sein, c'est quoi?
Pour comprendre comment un cancer s’installe et évolue, il est important, selon moi de connaître l’anatomie du sein.
Les seins sont des organes de nature glandulaire dont la fonction est de produire du lait.
Chaque sein se divise en 15 à 20 secteurs appelé lobe (ce sont des grappes de raisin 😉). Chacun de ses lobes se divisent en lobules plus petits (les raisins), qui s’achèvent en douzaines de minuscules bulbes sécrétant du lait. Ils sont tous reliés entre eux par les canaux galactophores (pense à la grappe de raisin) et aboutissent au mamelon.
La plus grande partie du sein est constitué de tissus adipeux (du gras) qui comble l’espace entre les différentes structures.
La prolifération de cellules cancéreuses, appelé cancérogénèse, se caractérise par la multiplication anarchique (qui ne suit pas les codes) des cellules et par perte de la capacité d’être soumises aux contrôles normaux de la croissance cellulaire = perte de l’apoptose (mort cellulaire naturelle).
En gros, ces cellules se développent comme elles veulent, échappent au système immunitaire et ne meurent jamais ! Elles continuent donc de se développer et forment une masse.
Dans le sein, ce sont les mêmes règles. Les cellules se développent principalement sur le tissus épithélium des canaux galactophores (on en a parlé plus haut 😉) et peut se propage dans les tissus alentours.
On parlera de cancer in situ quand le les cellules restent dans leur tissu d’origine et de cancer infiltrant lorsque les cellules envahissent les tissus voisins.
Dès lors que les cellules d’un cancer infiltrant se sont propagées dans les vaisseaux sanguins et lymphatiques voisins, elles peuvent s’accumuler dans les ganglions lymphatiques et on parle d’envahissement ganglionnaire.
Les cellules cancéreuses peuvent s’arrêter là mais elles peuvent aussi envahir d’autres parties du corps pour y former de nouvelles tumeurs appelées métastases.
Chez un homme, le développement sera le même mais les facteurs de risque sont différents.
Alors pourquoi tout d'un coup ça déraille?
Pour le moment, personne ne peut répondre à cette question avec certitude !
Il y a cependant plusieurs facteurs de risques à prendre en compte.
Le sexe: une grande majorité des cancers du sein sont féminins
L’âge: 78 % des cancers sont diagnostiqués chez des femmes âgées de plus de 50 ans (cependant, cette tendance diminue avec des cancers chez des femmes de plus en plus jeunes – haha j’y suis 😉)
La génétique : les antécédents familiaux et certains gènes sont mis en avant (hommes et femmes). Cependant être porteuse du gène (BRCA1, BRCA2, P53, API5…) ne veut pas nécessairement dire que le cancer va se développer. L’épigénétique rentre ici en compte, mais ça sera peut-être un autre article tant le sujet est vaste.
Les antécédents personnels de la maladie : une personne ayant déjà eu un cancer est plus à risque d’en avoir un deuxième.
L’environnement : tabac, alcool, surpoids, sédentarité… en gros une hygiène de vie déplorable peut soutenir l’apparition et la progression d’un cancer (on pense donc ici à l’aspect préventif dont on parlera plus bas)
Les hormones : certains traitements hormonaux, la ménopause, les règles avant 12 ans, la nulliparité (ne pas avoir d’enfant), l’infertilité, l’absence de lactation peuvent favoriser la venue d’un cancer.
Chez les hommes: Une inflammation des testicules, appelée orchite, ou l’ablation d’un testicule augmentent le risque.
L’exposition aux œstrogènes (également présents chez l’homme en petite quantité), peut également augmenter le risque. Les hommes atteints d’une maladie génétique appelée syndrome de Klinefelter produisent souvent des niveaux plus élevés d’œstrogènes. L’hormonothérapie, la cirrhose du foie et l’obésité sont d’autres facteurs susceptibles d’augmenter le taux d’œstrogènes.
Une radiothérapie antérieure au niveau de la poitrine augmente votre risque
Alors comment puis-je savoir si j'ai un cancer?
Excellente question ! 😉
Premier point ESSENTIEL (!), apprend à connaître ton corps. Observe-le, touche-le, palpe-le… Cette connaissance te permettra de repérer d’éventuels changement, modification et prendre les mesures nécessaires.
Deuxième point, l’autopalpation. Elle se pratique tous les mois, juste après tes règles pour que ta poitrine soit plus souple. En position debout, le bras du côté observé levé, la main derrière la tête (ou couché aussi le bras derrière la tête si tu as une plus grosse poitrine).
Voici ici un schéma qui t’indique, pas à pas comment procéder à une autopalpation efficace ainsi qu’une vidéo explicative qui pourra également te guider.
N’hésite pas à impliquer ton conjoint! Ce sont souvent eux qui repèrent une modification. 😉
Lors de l’autopalpation, vous partez à la recherche de modification telles que :
Modification de la texture de la peau et déformation anormal d’un sein (sein qui tombe), sein douloureux
Modification des ganglions lymphatiques
Gonflement d’un sein et / ou masse d’un sein
Ecoulement mammaire anormaux
Rougeur et / ou décoloration localisée
Rétraction cutanée, trou dans la peau
Rétraction ou inversion du mamelon
Ici tu verras comment se présentent certains symptômes de façon plus réaliste.
Si je découvre un des symptôme, je fais quoi?
Si on te diagnostique un cancer du sein, mon premier conseil serait – Ne reste pas seule !
Entoure-toi de personnes qui t’aiment, en qui tu as confiance et essaye de garder un esprit positif et critique en te renseignant sur ton type de cancer.
Par choix, je n’entre pas dans plus de détails concernant les types de cancer et leurs pronostics. N’hésite cependant pas à questionner ton médecin pour bien comprendre ton cancer, comment il évolue, quels sont les risques et tes choix thérapeutiques. N’hésite pas à demander un 2ème avis médical, c’est ton droit !
Pour ne pas rester seule, je te liste ci-dessous quelques adresses d’associations qui pourront t’aider dans ton parcours:
La ligue contre le cancer : elle te fournira un tas d’information et de liens ainsi qu’un support téléphonique. A savoir que chaque canton a sa ligue et peut te fournir des informations sur des événements dans ta région.
Ligue Neuchâteloise / Ligue Vaudoise / Ligue Fribourgeoise / Ligue Valaisanne / Ligue Jurassienne / Ligue Genevoise
Ose thérapie : Propose des activités bien-être tout au long de l’année pour les personnes ayant été diagnostiquées (en traitement ou en rémission)
Les marraines : Service d’appel téléphonique pour échanger avec des personnes ayant été diagnostiquées avec un cancer du sein.
Parlons-en : plateforme d’échange
N’hésitez pas à me donner en commentaire des associations qui regroupent et organisent des activités pour des personnes avec un cancer du sein. Votre contribution n’a pas de prix !
Et en naturopathie alors, on fait quoi?
J’adore tes questions ! 😉
Tout d’abord, la naturopathie est une médecine de prévention. On axera d’abord sur un approche hygiéniste. Pour en savoir plus, clique ici et découvre ce que c’est l’hygiénisme en naturopathie.
Donc avant même qu’on puisse imaginer diagnostiquer un cancer chez quelqu’un, le naturopathe va tenter de réguler le terrain (ce qui signifie tous les liquides intra / extracellulaires, le système nerveux, les hormones), en limitant l’inflammation et l’acidification générale (terrain préféré des cellules tumorales pour se développer !).
Si toutefois, un cancer vient à se développer et tu souhaites soutenir ton corps lors des traitements allopathiques, alors la naturopathie est tout indiquée ! En gros, je te liste ci-dessous quelques conseils du naturopathe pour t’accompagner.
Consommer des fruits & des légumes colorés et variés chaque jour. Crus, à la vapeur, en jus / smoothie…
Limiter sa consommation de sucre, produits raffinés, ultra transformés
Eviter de fumer et limiter la consommation d’alcool
Pratiquer des exercices physique régulier (même 10min / jour)
S’oxygéner, prendre l’air régulièrement, respirer correctement
Soutien et ouverture des émonctoires (foie, intestin, reins, poumons, peau) = portes de sortie des toxines
Revitalisation, & reminéralisation
Faire circuler les énergies (yoga, Qi cong, taïchi, acupuncture…)
Se connecter au vivant
Bien entendu, l’approche sera personnalisée selon les traitements en cours, tes objectifs de santé et surtout ton énergie!
N’hésite pas à me contacter si tu traversez les tumultes du cancer et que tu as besoin d’un soutien naturopathique.
Tu n’es pas seule !
Prends soin de toi ❤
Les sources que j’ai utilisées pour rédiger cet article :
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/breast-cancer
https://www.liguecancer.ch/a-propos-du-cancer/les-differents-types-de-cancer/le-cancer-du-sein/
https://fr.slideshare.net/yvanlagarrigue/le-sein
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Facteurs-de-risque
https://ishh.fr/cancer-du-sein/symptome-signes-avant-coureurs/
https://palmis.fr/le-cancer-du-sein-chez-l-homme-quels-sont-les-signes/
Slides : Drsse Koral Estelle : Accompagnement lors d’un traitement pour cancer du sein et utérus.
2 commentaires
verriestm · 27/10/2023 à 11 h 25 min
J’aime beaucoup cette article.
J’ai cru comprendre aussi que 10% des cancer du sein touches les hommes.
il s’agit des même symptôme pour diagnostiquer ?
Céline Faivre-Delaloye · 29/10/2023 à 21 h 28 min
Bonjour,
Merci pour votre commentaire et votre question.
Selon l’ISHH et la Fondation Belge contre le cancer, chez l’homme, le symptôme le plus fréquent est une masse douloureuse au niveau du sein , le plus souvent située en dessous de l’aréole (zone colorée entourant le mamelon), où le tissu mammaire est concentré.
Néanmoins, des symptômes similaires à la femme tels que écoulement mammaire, masse, modification des ganglions lymphatiques, ulcération, rétraction, épaississement cutané sont également des symptômes liés au cancer du sein chez l’homme.
N’hésitez pas à prendre contacte avec votre médecin généraliste en cas de doute.
J’espère avoir répondu à votre question.
Céline FD