Jeûner, est-ce vraiment bon
pour la santé ?
Aujourd’hui, jeûner est devenu une pratique à la mode, qui semble être bon pour tout le monde, et qui à comme conséquence “positive” la perte de poids. Je déplore aujourd’hui le manque d’information, de profondeur et de questionnement introspectif lié à aux dimensions multiples du jeûne.
On jeûne parce que “mon collègue jeûne et m’a dit que c’est super”, on jeûne pour “perdre du poids rapidement”, on jeûne “parce qu’on a lu que ça donne une belle peau”… etc
J’ai donc décidé dans cet article, de vous emmener dans ma vision du jeûne, de ses dimensions, de sa physiologie (qu’est-ce qui se passe dans mon corps quand je jeûne), des aspects positifs et des alertes à prendre en compte.
Les dimensions du jeûne
Jeûner, ce n’est pas seulement prendre en compte la composante physique, les bienfaits pour son corps ou pour sa santé. C’est comprendre ce qui se passe au-delà et se donner la possibilité de revenir à l’intérieur et comprendre se qui s’y passe. De se poser les bonnes questions, de s’observer, sans jugement et avec bienveillance. D’observer également son rapport à l’autre, ses comportements, ses émotions et ouvrir son esprit pour de nouvelles expériences.
J’ai envie, ci-dessous de vous partager brièvement 3 dimensions qui me paraissent englober ce qu’est pour moi le jeûne. Je serais intéressées d’avoir vos commentaires bienveillants sur ces dimensions.
Le jeûne n'est pas un but en soi, il agit sur le corps, l'âme et l'esprit.
La dimension médicale et corporelle
Le jeûne doit être pratiqué en harmonie avec la physiologie humaine. L’être humain qui jeûne améliore sa santé et son bien-être physique s’il est bien accompagné.
La dimension communautaire
Pratiqué en harmonie avec son entourage, le jeûne renforce les liens d’appartenance et l’esprit de solidarité.
La dimension spirituelle
Jeûner facilite l’accès à la conscience, à la méditation et l’expérience spirituelle.
Comprendre ce qu'est le jeûne
Le jeûne est une pratique qui a existé de tout temps, associée à divers objectifs : meilleure santé, auto-guérison, pratique spirituelle ou religieuse, ou encore à visée revendicative (grève de la faim).
Le jeûne est naturel. La nature, les animaux jeûnent, et l’être humain a également la capacité de jeûner en puisant dans ses réserves pour alimenter les cellules de son organisme.
Dès que l’apport extérieur de nourriture cesse, le corps enclenche automatiquement après quelques heures le programme « d’auto-restauration ». Nous pouvons lui faire confiance et lâcher prise.
Le jeûne est un processus aussi naturel que le sommeil, l’accouchement, l’allaitement ou encore la mort. Ces fonctions naturelles sont souvent perturbées lorsque l’on mène une vie trépidante et que l’on est dominé par le mental. Ce qui est le cas pour la plupart d’entre nous.
Et la faim dans tout ça ?
La faim est un signal qui indique que les réserves nutritives touchent à leur fin. Elle est habituellement le signe que les calories du dernier repas ont été utilisées et le corps réclame de la nourriture. Si l’on ne mange pas dans l’heure qui suit, la faim disparait car le corps mobilise ses réserves, il passe au métabolisme du jeûne.
Pendant le jeûne, la faim disparaît, même si parfois des envies de manger spécifiques peuvent apparaître de temps à autre.
Lors des premiers jours du jeûne, surgissent parfois des sensations de faim semblables à celles du quotidien : impression de vide dans l’estomac gargouillement, salivation, faiblesse… Très vite pourtant cette sensation de faim disparaît.
Comprendre la physiologie du jeûne
Au point de vue métabolique, l’homme tire l’énergie nécessaire à son existence, des sucres, des graisses et des substances azotées dans la proportion que ces éléments ont dans l’alimentation. Ne recevant plus de carburants solides de l’extérieur, l’organisme est obligé de le trouver à l’intérieur de lui-même. Il va donc absorber ses propres tissus grâce à un phénomène appelé autolyse.
Pour fonctionner, notre métabolisme a besoin au minimum de 800 Kcal/jour au repos et sans manger. Elle débute au bout de 24 à 36 heures sans nourriture, grâce à des enzymes qui agissent sur les différentes substances dont est composé notre organisme : protéines, graisses, sucres.
C’est un phénomène naturel que l’on retrouve par exemple chez les têtards qui autolysent leur queue pour poursuivre leur croissance en grenouille. C’est aussi grâce à l’autolyse que l’utérus retrouve ses dimensions normales après l’accouchement. Dans le règne végétal, l’autolyse des oignons de fleurs fournit les substances utiles au développement de la plante, etc… On trouve autour de nous beaucoup d’exemples d’autolyse.
- L’autolyse convertit d’abord tous nos sucres, la très faible réserve de sucre (500g) (glycogène du foie), notre première réserve.
- Elle transforme nos réserves de graisse en sucre, graisses sous-cutanées et abdominales, les tissus adipeux. Notre réserve grasse est d’environ 13% du poids corporel chez l’homme et 20% chez la femme. Elle est donc suffisante pour assurer nos besoins énergétiques pour au moins un mois.
Elle s’attaque aussi aux toxines, aux déchets, aux matières étrangères, au pus, aux kystes.
Elle convertit les cellules vieillies, sclérosées, malades, tumorales.
L’autolyse des tissus plus utiles vient après, comme ceux des muscles et de la peau, par exemple.
- Elle produit des cellules neuves dans les artères, la peau, le cerveau.
Les organes vitaux ne sont pas touchés avant 40 jours. Le cerveau et le système nerveux restent intacts en gardant leur intégrité structurelle et fonctionnelle, tout comme le cœur, les poumons et autres organes vitaux.
Pour qu'un jeûne soit réussi, il faut de l'oxygène, de la force vitale & de l'autolyse
Quels sont les effets de la détoxination ?
Avec l’alimentation actuelle, le rythme de vie que nous menons et le peu d’attention que nous mettons à nous maintenir en santé, nous accumulons toxines et déchets métaboliques. Une mauvaise dégradation des nutriments, une faiblesse émonctorielle (porte de sortie des toxines) ainsi que des carences nutritionnelles engendrent ces surcharges toxiniques.
Lors du jeûne, nous cherchons à soutenir le corps dans l’élimination naturelle de ces surcharges toxiniques. Il sera donc important de le stimuler afin d’ouvrir toutes les portes de sorties (émonctoires), c’est-à-dire : peau, poumons, rein, foie-intestin. Tous ces émonctoires seront utiles à l’élimination des toxines et des effets s’en feront certainement ressentir.
A large échelle, les toxines comprennent : métaux lourds, polluants organiques persistants accumulés dans nos tissus, perturbateurs endocriniens…
Effets bénéfiques VS dangereux
Les effets suivants peuvent donc se manifester lors de début du jeûne et parfois
pendant le jeûne :
– Maux de tête
– Nausées, légères crampes abdominales
– Sommeil agité, insomnie
– Agitations
– Courbatures fébriles
– Lassitude, fatigue
– Coloration et odeur prononcée d’ammoniac de l’urine
– Forte odeur de transpiration
– Haleine douceâtre, langue chargée
Dans le cas où vous présentez les manifestations suivantes sur plus d’une journée, il sera bon de stopper le jeûne :
– Vomissements, fortes douleurs abdominales
– Fièvre dès 38C°
– Fatigue intense
– Haleine à odeur très caractéristique (sucrée et fruitées) dite pomme reinette
Donc au final, quels sont les bénéfices d'un jeûne ?
Les bénéfices physiologiques
– Nettoyage des cellules pour un meilleur fonctionnement
– Mise au repos du système digestif avec une meilleure adaptation de la flore intestinale et un rééquilibrage du système immunitaire et physiologique
– Meilleure élimination rénale avec un drainage des excès de sels, de l’eau stockée (œdèmes)
– Amélioration de la fonction cardio-vasculaire par une mise au repos du cœur et une amélioration de la fluidité du sang
– Fonction sensorielles aiguisée. Ecoute plus fine des besoins subtils de l’organisme
– La peau subit un rajeunissement avec une texture plus fine et une diminution des taches et défauts
– L’estomac est régénéré par le repos et reprend spontanément ses fonctions. La digestion est alors améliorée
– Le sommeil devient récupérateur
– …
Les bénéfices sur le bien-être et psychologiques
– Bien-être
– Vitalité accrue
– Harmonisation de l’humeur
– Stabilité émotionnelle
– Pause régénératrice
– Prise de recul
– Introspection
– Diminution du stress
– Résolution de problèmes
– Se recentrer sur l’essentiel dans notre vie
– Rythmes journaliers rompu ce qui permets de prendre du temps pour soi
– Ouverture spirituelle plus simple
– La pratique du jeûne conduit au plus haut sommet de la pensée et de la sagesse
– « Etat de grâce »
…
Mot de la faim
J’espère qu’à travers cet article tu as pu réaliser à quel point le jeûne peut prendre des dimensions autres que ne pas manger, perdre du poids et se détoxiner. Pour moi, c’est tout un art, une pause que l’on offre à son organisme et un retour à soi.
J’aimerais encore préciser ici, qu’il est important avant de débuter un jeûne de s’assurer d’avoir une force vitale suffisamment forte pour permettre tous les processus d’élimination de se faire. Une personne trop carencée, fatiguée, malade ou qui n’a pas suffisamment de ressources doit en priorité remonter sa force vitale, puis alors jeûner si elle le souhaite (sauf cas exceptionnel discuté en cabinet).
N’hésite pas à faire appel à un bon naturo (ici tu trouveras surement des réponses 😉 pour t’accompagner dans ton premier jeûne et t’assurer que tu en tireras tous les bénéfices pour ta santé!
Savoir prendre du temps pour soi, c'est se donner de l'importance !
N’hésite pas à me laisser un commentaire ci-dessous ou à me contacter si tu as des questions!
Bisous <3
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